mercredi 11 novembre 2015

Automne sur les lacs.

Ici ce n'est pas comme ailleurs. L'été court après l'automne, et vagabonde sur les rives des lacs d'Auvergne.

©LaetitiaMontastier
Le lac de Guéry, plus haut lac d'Auvergne, à 1250m d'altitude, et ses estives.

©LaetitiaMontastier



Quelques lambeaux de nuages s'étirent dans le bleu du ciel.










Dernières couleurs d'automne, avant la grande nudité de l'hiver...

Heureusement, il reste les épicéas qui déposent leurs reflets vert sombre sur le miroir du lac (de) Servières.

©LaetitiaMontastier


  

dimanche 1 novembre 2015

Poésie de l'enfance.

L'enfance n'a pas de temps à perdre avec les choses sérieuses. Elle se rit de la raison et de l'ennui. Elle veut juste exister, elle veut juste se vivre.

©LaetitiaMontastier


L'enfance est partout, elle court en liane vigoureuse du pied des HLM jusqu'aux places des villages. Elle remplit les poches de trouvailles dont elle seule connait la valeur. 

L'enfance est une chance. Elle fait les joues rouges et les yeux brillants lorsque les jeux s'achèvent.

L'enfance n'a jamais honte des cheveux en bataille et des visages crasseux. 
Elle se moque des ongles noirs et des nez qui coulent, essuyés d'un revers de manche. 

©LaetitiaMontastier
 L'enfance se blottit dans chaque rivière et chaque flaque d'eau, curieuse des ébats qui vont naître autour d'elles. Elle s'amuse déjà du glouglou joyeux des petites bottes qui ne manqueront pas de se remplir.


Elle met sa poésie dans les chansons sans queue ni tête et dans les histoires dont on ne sait où elles commencent, et si elles finiront un jour.

L'enfance enchante la vie. Elle fait parler le vent, les oiseaux et les loups, et chuchoter les arbres. Elle sème dans son sillage une pléiade de fées, escortées de dragons. Mère de tous les héros, l'enfance brandit fièrement le drapeau des pirates, dirige les bateaux de bâbord à tribord, qu'ils soient coquille de noix ou radeau de fortune.
©LaetitiaMontastier

On reconnait l'enfance dans les bouquets d'avril, mêlés de pissenlits, de violettes, et de coucous. Maladroitement cueillis, leurs tiges sont inégales, et leurs fleurs penchent un peu d'avoir été soigneusement serrées pour n'en perdre aucune jusqu'à la maison.

©LaetitiaMontastier

L'enfance retentit dans l'énergie des rires de ceux qu'elle habite. Elle résonne dans leurs cris joyeux, tandis que le soir tombe sur leurs aventures.

A la faveur de la pénombre, elle fait apparaître des créatures inquiétantes, cache sous les lits les monstres des cauchemars, qui seront balayés par des bras rassurants.

L'enfance est dans les mots, les petits, les premiers. Ceux qui s'échappent un jour d'une bouche nacrée, et bouleversent les êtres qui les attendaient.

L'enfance est du jour, l'enfance est de la nuit. Elle s'émerveille de chaque saison. Elle est souffle de vie. L'enfance est mouvement, l'enfance est fantaisie. Elle est comme le volcan.
Jamais elle ne s'éteint, elle est juste endormie.


©LaetitiaMontastier