Mon cher printemps, si tu savais comme je t'aime et comme je t'ai attendu.
Et te voilà, dans les senteurs des jacinthes, qui montent du jardin, et dans le jaune lumineux des primevères, qui semble narguer celui de ses voisines les jonquilles.
Je t'ai vu arriver avec la muscari, petite grappe bleue au bout d'une tige frêle.
Les rameaux de menthe, nus depuis octobre, portent enfin les premières pousses vert tendre.
Les violettes discrètes, se nichent au creux des pierres.
Et le soir, plus doux, commence à se remplir des vocalises du merle.
Les agneaux sont au pré, l'herbe a reverdi.
On peut tendre la joue à tes rayons légers.